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Client : ASBL Les lacs de l’Eau d’Heure
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Adresse : 4 rue du Cierneau à Froidchapelle
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Surface : Abords 2000 m2
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Cout : Abords 330 000Ç
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Livraison : 2013
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Association momentanée avec l’Atelier d’Architecture Daniel Delgoffe
Photos de Maud Faivre


Extrait d’une interview d’A. Fisher pour la publication de la FWB « Visions : Architectures publiques en Wallonie. Les centres sportifs ADEPS de Froidchapelle et Neufchâteau. »

« Sébastien Ochej :
Ce qu’on observe ce jour-là, c’est que le centre ADEPS existant – comme les autres équipements et constructions autour du lac – s’est développé le long des rives de manière unilatérale : chaque bâtiment cherche à s’accaparer de la vue sur le lac et à profiter d’un accès privilégié à l’eau. Ici le club nautique, là le village de vacance ; tous colonisent en quelques sorte la rive en construisant une sorte de façade, sans se préoccuper de ce qui se passe derrière ce « front » sur l’eau.
Daniel Delgoffe :
Dès que le groupe se disperse de part et d’autre du site, nous – au contraire – nous allons visiter ce fameux bois. On y découvre des qualités nettement plus subtiles et évocatrices : à travers le sous-bois, entre les troncs, apparaît soudain une ligne artificielle. Ce qui – il y a encore quarante ans – n’était qu’une banale campagne, a désormais acquit temps une certaine légitimité et des qualités propres : c’est devenu une berge.
Sébastien Ochej :
Le bâti à front de lac a un peu appauvri ce qui se passe en arrière-plan. Par exemple, le complexe ADEPS est construit sur un véritable terrassement artificiel qui a complètement aplati le relief du site. Au centre, un espace de desserte qui est un non-lieu : une aire de stationnement et puis juste des terrains de tennis, pour les jours où les sports nautiques ne peuvent pas être pratiqués. Après avoir réuni ces paramètres, une solution s’est dégagée dans son évidence, s’implanter en lisière du bois.
Virginie Pigeon :
On a tout de suite voulu éviter de poursuivre la logique en place mais plutôt offrir une modalité de construction alternative de ce paysage : préserver la berge et la crique dans sa simplicité sans coloniser la rive, redéfinir un lieu fédérateur au centre du complexe, et proposer un rapport à l’eau médié par le sous-bois.
Daniel Delgoffe :
Ce choix s’affirme rapidement comme celui offrant le majeur potentiel de redéfinition du complexe, et permet de poser la question en termes de « vide », d’architecture non-bâtie plutôt qu’à partir des objets construits. Dans ce projet, il y a deux grands vides – la zone centrale du complexe, et le lac – et le projet s’implante entre les deux, trois mètres plus haut. Ce qui a posé la question de la cote d’implantation du projet et du réglage fin de sa position et de sa forme. Ce qui était déterminant, c’était d’attribuer une qualité au plateau sous-jacent et de conférer une habitabilité au bois. »