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Client : IPW - FWB - Ville de Tournai
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Adresse : Rue de l’Enclos Saint Martin à Tournai
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Surface : 22000 m2 schéma directeur et 2200 m2 jardin du musée
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Cout : 675000Ç pour le jardin du musée
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Livraison : Concours non remporté
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En association momentanée avec Robbrecht en Daem et Versa


Le Musée des Beaux Arts de Tournai fut édifié en 1920 par l’architecte Victor Horta. Il se situe en bordure sud du boulevard périphérique, au fond d’un enchainement d’espaces vert le reliant à l’hyper centre. La Ville de Tournai et l’Institut du Patrimoine Wallon lancent en 2015 un concours pour sa rénovation et son extension en lien avec une étude sur les espaces publics qui le connectent au centre urbain.
La réflexion paysagère s’attache à l’élaboration de ce schéma directeur en proposant les principes d’implantation de l’extension muséale dans une prise en compte des logiques globales de fonctionnement et de morphologie du contexte.
Elle propose également un aménagement particulier pour les nouveaux jardins du musée.

Au départ de la réflexion, avant la naissance de toute forme de projet, il y a l’observation. On constate un tissu urbain d’une grande qualité, gorgé d’Histoire, dont les traces sont bien présentes. De l’hyper centre au boulevard périphérique, le patrimoine bâti est exceptionnel, l’enchainement des espaces est riche, la succession des ambiances est rythmée et délicate. La structure urbaine est claire, exemplaire. Le master plan pour les espaces publics tente de mettre en valeur ce potentiel paysager.

Le nom de Parc des Musées est particulièrement adapté à l’ensemble des séquences d’espaces ouverts de l’îlot, puisque se superpose à la riche succession d’espaces verts un véritable ensemble muséal : Musées de la Tapisserie, des Sciences Naturelles et Musée des Beaux-Arts. L’ensemble du Parc des Musées, allant de la Place Astrid à la ceinture verte, est donc traité dans l’idée d’un renforcement du haut potentiel existant, en soulageant les espaces de la forte pression automobile, en valorisant les parcours piétons et en complétant le maillage végétal dans un enchainement de jardins publics d’ambiances variées.
La place Astrid, dans le prolongement de la Grand place, est renforcée en tant qu’articulation entre le centre et l’Hôtel de Ville. Nous travaillons sur sa définition (alignements d’arbres pour le stationnement et descente des terrasses vertes sur la place), sur la valorisation des jardins « à la française », sur la création de grands parterres fleuris dans la cour d’honneur, sur le sobre parvis du musée des Beaux Arts et sur la dernière perle du collier avant rebroussement via le parc du kiosque : les micro-jardins du Musée.
La boucle de promenade se prolonge donc sur la parcelle du Musée des Beaux Arts, qui n’est fermée que la nuit, et elle permet d’admirer trois jardins précieux, les plus éloignés du centre, les plus intimes et particuliers. Ce passage peut aussi être, depuis la ceinture verte, une nouvelle entrée dans l’îlot. La boucle de promenade peut s’envisager dans les deux sens.
Les trois jardins sont envisagés comme un modèle réduit, la densité des évocations est énorme en comparaison de leurs petites dimensions. Sur un sol détaillant un relief prononcé, tel une maquette géante composée de strates verticales en pierre comme autant de profils en coupe, une collection de petites plantes de rocaille prend place : Les plantes sont sélectionnées en fonction de leur hauteur, de leur floraison selon les saisons. Des trames végétales de différentes hauteurs se superposent, les plus, hautes, d’une quarantaine de centimètres, prennent place en arrière plan. Des massifs arbustifs cadrent les vues et composent un arrière plan végétalisé et semi-persistant.