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Client : Commune de Forest
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Adresse : Place Saint Denis et rues avoisinantes à Forest
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Surface : 6000 m2
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Cout : 1270000Ç
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Livraison : Concours non remporté
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En association momentanée avec Gesplan et Paul Lens


Le Contrat de Quartier Durable Abbaye prévoit le réaménagement d’un ensemble d’espaces publics appelé « Tracé de l’Eau », qui doit permettre entre autre de gérer les lourdes problématiques d’inondation connues dans le centre de la commune tout en rénovant les espaces publics. L’ensemble industriel Audi, situé le long du lit de la Senne, empêche les eaux du bassin versant de retourner à la rivière. En période de fortes pluies, les canalisations sont saturées et les voiries sont immergées. Des solutions sont à trouver.
Le projet doit en parallèle remettre en valeur la gare de Forest et la rendre plus accessible, et revoir l’accès aux bâtiments de l’Abbaye sur la Place Saint Denis

Concernant la problématique hydrologique, nous avons défini une méthode d’intervention globale couvrant le périmètre du CQD. La question est envisagée comme un réseau à l’échelle du centre communal. La proposition combine infiltration, stockage en noues ou en fondations et chemins de reconnexion à la Senne. L’eau s’exprime autant que possible dans les aménagements, de manière à conscientiser le citoyen.

La place Saint-Denis a une situation de choix, dilatation majeure de l’axe central partagé et accès principal à l’abbaye, elle nous est apparue comme un élément très important à traiter, et nous avons choisi de la rénover profondément pour modifier son image, tandis que nous avons allégé l’intervention sur des espaces satellites (comme le square de l’Eau).
Un ensemble de plantations renforce la distinction entre l’espace « carré - haut » Saint-Denis et l’espace « longitudinal-bas» de la place. Les deux ont des vocations et des caractères différents. La plantation a pour but de fermer la perspective fuyante vers le fond du Dries et d’orienter les vues et les déplacements vers l’entrée du site de l’Abbaye.
Le haut de la place est vidé, désencombré, et traitée comme un seul plan souple fluide et dégagé, sans bordures de part et d’autre de la chaussée de Neerstalle. Les ruptures de pente sont adoucies. Le revêtement de sol est en pavés de pierre et se prolonge dans l’espace partagé. On réutilisera les platines, y compris ceux du chemin d’accès, en sciant leur face supérieure pour les rendre plus lisses et accessibles.
Un ensemble de jets d’eau prend place dans l’axe de la rue Vanpé. Ces eaux ruisselant sur le pavé sont canalisées dans un ensemble de micro-canaux créant un effet de texture au sol et les ramenant, via un long caniveau, vers un grand avaloir situé à proximité de l’entrée de l’abbaye.
Le long caniveau est longé d’une bordure haute permettant de s’asseoir les pieds dans l’eau.

L’accès à la gare est combiné avec lac création d’un grand réservoir qui retient les eaux de ruissèlement et alimente une série de fontaines et de jets le long du parcours.
Le réservoir est un signal. Il canalise, avec la pile du pont, la coulée verte du futur parc de la gare sur la chaussée. Il sera envisagé comme un objet plastique, sculptural, recouvert d’une peau de brique structurée reprenant un motif en deux teintes.
Le dessous du tablier sera couvert d’une surface polie, effet miroir. Un travail sur le reflet est proposé pour traiter également la face supérieure du réservoir, semi immergée.

Nous avons volontairement évité de positionner des noues végétales dans les axes commerciaux fréquentés, convaincus de l’inadaptation du système en centre urbain. Ce parti pris n’a pas séduit la maitrise d’ouvrage qui souhaitait par ces noues végétalisées compléter le maillage vert de la commune.